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La désobeissance

Marie-France Marbach est invitée par Nittachowa pour intervenir à la rencontre professionnelle du conte en Grand Est.

Du péché originel, aux anges déchus, de l’éthique de la conviction, aux poètes maudits, de Cendrillon, à Peau d’Âne, des compagnons d’Emmaüs, au Vercors.
Pourquoi désobéir, dire non, résister, transgresser, se rebeller, se révolter ?
Et si chercher à comprendre c’était déjà désobéir ? Et si désobéir ce n’était qu’obéir à soi-même ? Vous, qu’en pensez-vous ?

AVEC

Apolline-Marie HUIN
Fondatrice et professeur du Museion, enseignante à l’École Nationale Supérieure d’Art et de Design de Nancy.
« Mythologies et désobéissances »
Dans les Mythes, la désobéissance est un élément déclencheur, souvent nécessaire à l’intrigue. Ces actes de désobéissance ont toujours un sens profond dont l’exégèse permet de décrypter les clefs.
Parfois la désobéissance conduit à des aboutissements favorables aux protagonistes. C’est le cas lorsque les dissidents sont également des divinités d’un rang supérieur : ENKI/Ea (Mésopotamie) dans le récit du Déluge par exemple.
Parfois c’est la punition qui sanctionne la désobéissance.
C’est le cas pour Satan, Lilith, Adam et Eve, Brünehilde, Loki (Scandinaves) ou Hupashiya (Hittite). Antigone l’une des premières forme de désobéissance civile sera aussi évoquée.

Marie-France Marbach
Conteuse et directrice artistique du festival Contes Givrés.
« Quand Prométhée et Peau d’Âne disent NON »
Les contes proposent de multiples exemples de désobéissance. Mais pourquoi désobéir ? Pourquoi dire Non ? Quelles sont les conséquences de cette insoumission ? Sont-elles dramatiques ? Ou, au contraire, épanouissantes et indispensables !
Comme le disait Jean Cocteau :
« Sans la désobéissance que feraient les enfants, les héros, les artistes ? » Nous allons repérer les personnages rebelles et les accompagner dans leur démarche vers le renouveau…

François Godard
Conteur
« La désobéissance d’un conteur »
« Résistances » est un projet fou : 7 spectacles, 10 années de recherche, de collecte et d’écriture… Un projet hybride, qui ne rentre dans aucune case, et surtout pas celles de l’esthétique qu’on attend d’un conteur…
C’était un projet hors normes par son format, sa durée, mais aussi, par la recherche qu’il a induite.
Il était question de raconter diverses formes de résistances sur un siècle d’Histoire humaine! Mais il y était tout autant question de chercher sa place là-dedans, celle d’un conteur assurément, mais pas d’un témoin neutre, celle de la tendresse débordante plutôt que de la distance bienveillante, celle de la colère humaine plutôt que de la cruauté artistique.

Jean-Luc Pouliquen
Poète, critique littéraire
« Le poète : entre célébration et désobéissance »
La désobéissance est-elle une attitude salvatrice pour la poésie ?
La dynamique profonde de la création poétique reste avant tout guidée par le principe de liberté. Le poète est appelé à chanter et célébrer le monde tout en essayant d’en percer les mystères. Mais en chemin il est confronté à la désobéissance.
La désobéissance chez le poète, prend diverses formes, elle opère à plusieurs niveaux, principalement esthétiques et sociaux et influe aussi sur la vie et l’oeuvre de l’artiste.
L’histoire de la poésie en France et à l’étranger, lointaine ou plus proche, est riche d’exemples.

Pour en savoir plus : c’est par ici

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