Le Givré s’imprègne, cette année,
d’une féminité végétale :
la Mandragore, petite femme plantée.
Pourvue d’une racine nourricière,
cette plante bien réelle, aux multiples légendes,
signifiait les vertus curatives
et l’efficience spirituelle.
La forme humanoïde de sa racine
amplifiait son aura `
selon la théorie des signatures, à savoir :
les semblables soignent les semblables.
Bien sûr, moults préconisations
furent toujours données pour l’utilisation
de cette créature végétale, tant il est vrai
qu’elle pouvait aussi conduire au trépas…
La Givrée-Mandragore interroge
sur le féminin mystifié
et sur les liens de l’Homme avec la nature
à travers cette mystification.
Son regard s’oriente vers demain.
Sur sa tête elle porte un ballon de laboratoire tricol en verre, un petit cygneau à l’intérieur,
dont l’imagerie populaire subconsciente rappellera les femmes portant l’eau.
Des lianes humaines suspendues sur son corps et le symbole « peace & love » tatoué,
se font l’écho de collectifs luttant
pour une cause commune ;
celle d’une Terre qui appartient à ceux
qui la respectent et d’une parité
entre Homo sapiens, soit : êtres humains sages.
Le Givré MMXXIII questionne
avec sa calme fureur la source
de notre élan vital
et s’il apparaît sous les traits
d’une mandragore déracinée,
flottant dans le vide,
ce n’est certes pas un hasard…!