Le Givré de la XIXe édition est érigé en amulette phallique, puissante, dynamique, pointue même!
Et celle-ci porte fièrement les attributs de la femme plantureuse et à l’origine de la vie, la Vénus paléolithique, donc…de la création en tant que Mère-Matrice.
Il porte un visage de femme et en devient l’ornement, la parure, la rendant sacrée plus encore qu’humaine.
Ses cornes ( racines ou branches) ont double-lecture et éclaboussent de leur énergie vibrante ce corps-totem, au centre du débat, car il est incarné, planté. Il est le présent au milieu du Givré et de la femme, dont les regards se tournent vers le passé et le futur.
D’ébène, de sang et de neige, mais aussi de lumière, d’air et d’eau, ses couleurs sont la fertile vitalité faite femme, dont est teintée à n’en pas douter la programmation de cette année, tant les paroles de Simone de Beauvoir résonnent avec justesse: « Les droits de la femme ne sont jamais acquis ».
Mais lorsque la femme et l’homme se rejoignent, n’est-ce pas là le dessein de l’Homme accompli?…
Marie Jourdain
Illustratrice du Festival Contes Givrés en Bourgogne et Givrée de naissance