Ce travail, qui s’est fait sur une année entière au rythme d’un dessin par jour, a commencé un premier janvier 2009, dans un village isolé et désert, sous un ciel d’hiver gris et glacial. Le moral était au plus bas. Je me suis dit qu’il ne me restait qu’à faire un dessin… et – par pure dérision – j’ai dessiné mon paquet de farine et de flocons d’avoine. Le lendemain ça n’allait pas mieux – j’ai refait un dessin, toujours par dérision – et j’ai continué ainsi les jours suivants.
Ce n’est que vers la mi-janvier, devant les 15 dessins, que j’ai décidé que ce qui avait commencé comme une plaisanterie pouvait devenir un défi, une résistance.
Une résistance au découragement, à l’envie de baisser les bras, aux nouvelles sombres de notre monde, à la solitude et à tant d’autres facteurs et obstacles qui peuvent nous empêcher d’avancer et de vivre.